jeudi 7 janvier 2016

La photo de la semaine : en Beaujolais


Une photo prise en mai dernier, pendant une vadrouille dans le Beaujolais. Moi qui adore les coquelicots, j'ai pour une fois pu en trouver plusieurs dans un état permettant de les photographier. Et oui, je prends beaucoup de fleurs ! ^^

vendredi 1 janvier 2016

mercredi 30 décembre 2015

Les fils de l'homme (P.D. James / Alfonso Cuaron)



Titre original : Children Of Men
Publication originale : 1992
Publication dans cette édition : 1995
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 310 pages
Prix : 6,60 euros
Synopsis : " Dans l'Angleterre de 2021, frappée de stérilité comme le reste de la planète, plus aucun bébé n'a vu le jour depuis un quart de siècle. La population âgée s'enfonce dans le désespoir ; les derniers jeunes, jouissant de tous les droits, font régner la terreur ; le reste de la population s'accroche à une normalité frelatée sous l'autorité du dictateur Xan Lyppiatt. Cousin de ce dernier et historien, Theo Faron rencontre un soir une jeune femme, Julian, membre d'un groupuscule clandestin qui défie le pouvoir. Celle-ci va bientôt lui annoncer une nouvelle stupéfiante..."
 
 
C'est suite à la découverte du magistral film d'Alfonso Cuaron sorti en 2006 que j'ai eu envie de lire le roman de P.D. James dont il est adapté.
 
La bonne surprise, c'est que les deux n'ont pas grand chose à voir, si ce n'est le contexte d'infertilité dans un futur proche, le lieu (l'Angleterre), le nom des personnages et de certains autres éléments de l'histoire. L'un est très suggestif, lent ; l'autre hyper rapide et plus qu'évocateur.  
 
Dès les premières pages, et jusqu'à la fin du roman, Theo est au centre des évènements, directement (par l'intermédiaire de son journal) ou indirectement (par une narration plus distanciée, à la troisième personne, de ce qu'il vit). Cette alternance narrative, au début assez troublante, puisque sans véritable logique, prend tout son sens au fur et à mesure de l'implication du personnage dans sa rencontre avec Julian, et dans l'aide qu'il décide de lui fournir, bien malgré lui au départ...
 
C'est donc à travers le regard de Theo que l'on découvre une Angleterre bien mal en point. Ravagée par la disparition des enfants et l'impossibilité de voir survivre l'humanité, par la dictature qui en a insidieusement découlé, elle est pourtant l'eldorado du monde, car tenue d'une main de fer par le cousin de notre personnage principal - c'est d'ailleurs ce lien familial qui explique son importance dans le roman. 
 
Et c'est justement par la présence de Xan que se fait la véritable différence entre le roman et le film. 
 
P.D. James décrit la façon dont s'est mis en branle un nouveau monde sans espoir de survie : la facilité avec laquelle une dictature a pu combler le manque d'espérance d'une population grâce au charisme de celui qui l'a proposée, entraînant toutes les dérives possibles et inimaginables dans ce nouveau monde. Ainsi, Theo passe de longs moments à décrire son cousin, à présenter ce qu'il a fait, pourquoi... avant qu'on en arrive à sa rencontre avec Julian et ce qu'elle va entraîner. Certes, on ressent bien un climat de violence et d'angoisse causé par le nihilisme désormais existant dans la société, mais il est présenté de manière très implicite et euphémisé.
 
Alfonso Cuaron a, quant à lui, plutôt choisi d'insister sur ce climat de violence, faisant de l'Angleterre un pays apocalyptique, sans vraiment s'intéresser à la mise en place progressive de la dictature. On arrive en plein milieu du désastre, on se prend les informations et évènements dans la tronche au même rythme que Theo, l'atmosphère étant immédiatement bien plus sombre et oppressante, ce qui ne va faire que s'accentuer au fil du film. 
 
Une même histoire donc, qui en arrive au même résultat, mais qui ne suit pas du tout le même cheminement. Dans le roman, c'est la genèse d'une situation apocalyptique qui importe ; dans le film, c'est l'acmé de cette même situation apocalyptique pressenti qui devient le centre de l'histoire. Dans tous les cas, les deux mènent à un vrai questionnement sur les êtres humains et leur disparition possible...  
 
 

samedi 26 décembre 2015

007 Spectre (Sam Mendes)



Je suis allée voir 007 Spectre il y a une quinzaine de jours, suite aux bonnes surprises que furent les derniers volets, principalement Casino Royale (j'avais été en effet, et surtout, bien moins emballée par Skyfall) : voir à l'écran un personnage qui s'en prend enfin plein la trogne, qui se rate parfois, qui ne séduit pas forcément tout ce qui bouge, en somme qui n'a pas vraiment la gueule de l'emploi pour un rôle de super espion british bon chic bon genre, c'est plutôt pour me plaire. C'est sans compter en plus sur les différents acteurs jouant les méchants - Mads Mikkelsen, Javier Bardem... - qui ont eux aussi apporté autre chose à la série.
On peut apprécier, voire préférer les autres James Bond pour diverses raisons, mais j'ai toujours eu personnellement du mal avec les héros trop lisses, que ce soit au ciné, en littérature, dans les jeux vidéo... Pour une fois, Daniel Craig collait bien avec une vision plus complexe, plus sombre, plus bourrine du personnage, qui n'était plus simplement un homme au service du MI6 envers et contre tout... 

Alors, certes, dans ce quatrième volet, il est encore question de vengeance personnelle pour Bond (voir Skyfall), qui fait passer son intérêt avant celui de la Couronne pour parvenir à ses fins. Certes, il le fait encore parfois de manière tout aussi subtile qu'un troupeau d'éléphants traversant un magasin de porcelaine. Certes, la scène d'action introductive au Mexique, pendant el Dia de los Muertos, est parfaitement orchestrée et vraiment classe...

Mais, mis à part ces éléments, le film est d'une telle vacuité scénaristique qu'il est particulièrement long et pénible à regarder : c'est une succession de scènes d'action rythmées par des scènes de pseudo-humour / pseudo-séduction - au choix, si James Bond est face à Q ou face à une magnifique créature qui enlève son soutif dès qu'il lui fait son incroyable regard de braise auquel personne ne peut résister... pas même Q en fait, si on y réfléchit bien - ... Je ne dis pas que les volets précédents étaient des chefs d’œuvre scénaristiques, mais il y avait à mon sens un certain travail qui avait été fait sur la construction des personnages, sur le déroulement de l'intrigue... qui donnait une cohérence, et un peu plus de profondeur à l'ensemble. 
Certains éléments, plus proches des anciens James Bond, qui étaient déjà présents dans le premier opus signé Mendes, et qui me plaisaient moyennement, se sont donc retrouvés de manière accentuée dans celui-ci.   Ainsi, notre espion est de nouveau un super-héros qui se relève en deux secondes sans égratignures ou taches sur son costard après une monstrueuse chute / une incroyable collision, etc. Et que dire de Christoph Waltz, que j'ai trouvé d'un fade dans son rôle du méchant très hystérique, et franchement ridicule... 

Note pour le prochain James Bond, donc : ne pas aller le voir au cinéma. 


NB : la bande-annonce ci-jointe est bien représentative du film, le scénario y étant présenté dans son ensemble en un peu moins de 2 minutes 30



La photo de la semaine : en Bretagne





Des photos prises cet après-midi à Penvins, dans le Morbihan : d'un côté, l'Atlantique ; de l'autre, une végétation digne d'un marais.

dimanche 20 décembre 2015

La photo de la semaine : en Auvergne



Cette semaine, une photo bien moins dépaysante, puisque prise à l'automne dernier à quelques kilomètres de chez moi. Ce fut une balade riche en chouettes photos, en raison de la luminosité particulière du soleil et toutes les couleurs présentes en cette saison dans les feuillages.  

mercredi 9 décembre 2015

La photo de la semaine : en Irlande


Puisque je passe mon temps en vadrouille avec un appareil photo autour du cou, je me suis dit qu'il serait une bonne idée d'en partager une par semaine sur mon blog. Après tout, je m'intéresse à tous les arts, il faut bien que ça se voit ! ^^

Je commence par une photo de cet été, prise dans le comté de Kerry, au Sud de l'Irlande.
Où l'on retrouve les caractéristiques typiques du paysage irlandais, au Nord comme au Sud : beaucoup de vert et de roche qui entoure un ou des lac(s).




Les luminaires (Eleanor Catton)


Titre original : The Luminaries
Traduction : Erika Abrams
Publication originale : 2013
Publication dans cette édition : janvier 2015
Edition : Buchet-Chastel
Nombre de pages : 992 pages
Prix : 27 euros
Quatrième de couverture :" Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l’or, l’île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d’ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d’Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage. Mais une étrange assemblée l’attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d’élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines. Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d’un pauvre ivrogne, mort lui aussi. Moody succombe bientôt à l’irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d’intrigues et de destins vertigineux. "



J'ai découvert ce roman au hasard de mes lectures de critiques littéraires dans les journaux, et alors que des mots comme roman type "XIXème siècle", "humour", etc. revenaient dans l'une d'entre elles, j'ai vite eu envie de me plonger dedans.

Enfin, me plonger dedans est un bien grand mot : j'ai plutôt eu l'impression de plonger et de me cogner dans le fond de la piscine !!! J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, sûrement en raison de la construction particulière du roman. Elle commence en effet par un très long flashback, pendant lequel les principaux personnages présentent ce qu'il se passe à Moody, qui vient seulement d'arriver au port d'Hokitika. Du fait de ce flashback, beaucoup d'informations en peu de temps, et je me suis un peu mélangé les pinceaux entre les actions, les noms de chacun, les lieux et dates évoqués...
Je n'ai pas pour autant abandonné ma lecture, et j'ai eu grandement raison : le mystère mis en place au fil du flashback devenant de plus en plus intéressant, étant de mieux en mieux ficelé, je suis enfin entrée dans l'histoire... et j'ai lu les très nombreuses pages restantes en quelques jours. 

Ce que j'avais déjà pressenti dès les premières pages, malgré ma difficulté à me mettre dans le bain - que ce soit l'atmosphère romanesque très XIXème, la qualité d'écriture, parfois poétique, et de construction de la narration - s'est confirmé. Et que dire de la construction des personnages, tous bien différents, pour le coup vraiment intéressants, et même très surprenants !  C'est d'ailleurs ce côté surprenant, autant de l'histoire que des personnages, qui m'a fait définitivement apprécier ce roman.
Quand on lit beaucoup, et même si l'on varie ses lectures, arrive un moment où on se sent un peu blasé d'avoir l'impression d'être un peu toujours face à la même chose, même si écrite dans des styles différents (voir justement ma critique sur Hiver-Eté de Mons Kallentoft). Or, justement, Les luminaires a été ma lecture rafraîchissante de cette rentrée 2015, car c'est un roman complètement  inattendu et vraiment addictif une fois que l'on est dedans. La narration est tellement bien fichue qu'on ne peut qu'avoir envie de lire le chapitre suivant, qui plus est quand elle est parfaitement bien écrite - ou parfaitement bien traduite.

Les luminaires est donc pour moi une réussite, avec toutes les qualités qui sont à mon sens fondamentales pour faire un excellent roman : une narration menée d'une main sûre, qui ne perd à aucun moment de sa crédibilité, et qui s'accompagne d'un style original et recherché. Je vais donc suivre de très près l'actu d'Eleanor Catton, afin de me jeter sur son prochain roman, j'espère très bientôt !


dimanche 6 décembre 2015

Hiver-Eté (Mons Kallentoft)




Titre original : Midvinterblod, Sommardöden
Traduction : Max Stadler - Lucile Clauss
Publication originale : 2007
Publication dans cette édition : 2011
Edition : France Loisirs
Nombre de pages : 891 pages
Quatrième de couverture : " Mardi 31 janvier, 7 h 22. Il fait encore nuit à Ôstergôtland. Cet hiver est l'un des plus froids que l'on ait connus en Suède. Ce matin-là, Malin Fors et ses collègues de la criminelle découvrent un cadavre, nu et gelé, pendu à une branche d'arbre. Mais comment diable cet homme a-t-il atterri ici ? Meurtre ? Suicide ? Et d'où viennent ces étranges blessures qui recouvrent son corps ? D'indice en indice, Malin Fors découvre des suspects plus étranges les uns que les autres, tous susceptibles d'avoir un mobile de meurtre...
Mais l'enquête la plus difficile de sa carrière reste à venir : alors qu'un pervers sexuel particulièrement sadique et cruel fait régner la terreur dans la ville, la propre fille de Malin Fors se fait enlever. L'horreur devient alors totale..."

Je me suis attelée, ces dernières semaines, à la lecture d'un nouvel auteur de polars scandinaves, Mons Kallentoft, après Jo Nesbo, Camilla Läckberg, Stieg Larsson, etc. Et je dois dire que j'ai l'impression d'avoir fait le tour de ce genre de polars.

En effet, j'y ai retrouvé les mêmes crimes glauques ; les mêmes personnages principaux, polici(è)r(e)s torturé(e)s parvenant plus ou moins à exorciser leurs démons grâce à leurs enquêtes ; le même type d'apparition, au fil de la narration, d'éléments plus ou moins surprenants faisant avancer les recherches... Rien de vraiment très neuf, en somme, pour quelqu'un ayant l'habitude de ces polars.

Malgré tout, les deux enquêtes sont plutôt cohérentes, même si assez faciles : elles se lisent vite et bien. De plus, Kallentoft ajoute un peu d'originalité à son récit en laissant parfois la parole aux diverses victimes. Il est juste dommage, selon moi, que cette parole soit restée superficielle : elle aurait permis, par plus de développement, de créer une lecture vraiment intéressante. Le lecteur aurait été mis en connivence avec la victime, et aurait connu le meurtrier bien avant les enquêteurs, le récit de leurs recherches infructueuses n'en auraient eu que plus de saveur à mon sens...

Une lecture qui fut donc agréable, même si attendue : c'est le genre de romans qui ne demande pas une grande concentration ou réflexion, puisque l'on sait à l'avance à quoi s'attendre ; exactement ce qu'il me fallait en cette période de fatigue avancée !

jeudi 7 mars 2013

Twilight : Fascination (Stephenie Meyer)


Titre original : Twilight
Traduction : Luc Rigoureau
Publication originale : 2005
Publication dans cette édition : janvier 2011
Edition : Hachette
Nombre de pages :
Prix : 8,90 euros
Quatrième de couverture : " Bella, dix-sept ans, décide de quitter l’Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère, pour s’installer chez son père. Elle croit renoncer à tout ce qu’elle aime, certaine qu’elle ne s’habituera jamais ni à la pluie, ni à la petite ville de Forks, où l’anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edwards, lycéen de son âge, d’une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes ? A la fois attirant et hors d’atteinte, Edward Cullen n’est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est certaine."

C'est avec un très grand scepticisme que j'ai décidé de lire ce premier tome de la saga Twilight. L'histoire ne m'a jamais franchement intéressée et les nombreuses critiques n'ont pas été pour me donner plus envie. J'ai néanmoins sauté le pas, ayant toujours besoin de me faire mon propre avis afin de comprendre un engouement sur tel livre, tel film, etc.

Je dois dire que le roman se lit très facilement : pas de problème de compréhension, tout est plutôt clair et expliqué quand il faut. Par contre, le style n'en reste pas moins limité : beaucoup de répétitions, peu de vocabulaire (pour une traduction, j'imagine donc le pire en VO). 
Malgré cette lecture assez fluide, l'histoire est restée pour moi assez inspide, d'abord à cause de Bella Swan, héroïne et narratrice du récit : j'ai eu beaucoup de mal avec ce personnage à qui j'ai eu envie de filer des baffes tout au long de ma lecture. C'est le cliché de l'adolescente qui m'insupporte particulièrement... Contre toute attente, Edward Cullen m'a été bien moins désagréable : derrière son côté preux chevalier pas tout vampirique - le vampire reste la créature mythique sexuelle par excellence, alors le "pas de sexe c'est mal " est risible, mais passons - , il est bien plus complexe qu'il n'y paraît, et donc pas totalement inintéressant. Je ne me penche pas davantage sur tous les autres personnages gravitant autour d'eux, formant un ensemble digne d'une gentillette série américaine pour ados. Et c'est là le gros point noir de ce roman : à l'image de sa narratrice, l'histoire est d'un gnangnan, totalement attendu, qui m'a ennuyé les trois quarts du temps.

J'admets donc que Fascination est un roman qui peut plaire, surtout aux adolescentes, mais personnellement, je l'ai trouvé bien fade. C'est sans compter bien sûr sur son adaptation consternante (je suis allée jusque là tout de même), qui en ajoute des tonnes quant aux bons sentiments, et surtout qui nous montre que les vampires sont de très belles boules à facette quand ils sont en plein soleil... Comme vous l'aurez compris, je m'arrête là dans cette saga, sans grande surprise.