samedi 26 décembre 2015

007 Spectre (Sam Mendes)



Je suis allée voir 007 Spectre il y a une quinzaine de jours, suite aux bonnes surprises que furent les derniers volets, principalement Casino Royale (j'avais été en effet, et surtout, bien moins emballée par Skyfall) : voir à l'écran un personnage qui s'en prend enfin plein la trogne, qui se rate parfois, qui ne séduit pas forcément tout ce qui bouge, en somme qui n'a pas vraiment la gueule de l'emploi pour un rôle de super espion british bon chic bon genre, c'est plutôt pour me plaire. C'est sans compter en plus sur les différents acteurs jouant les méchants - Mads Mikkelsen, Javier Bardem... - qui ont eux aussi apporté autre chose à la série.
On peut apprécier, voire préférer les autres James Bond pour diverses raisons, mais j'ai toujours eu personnellement du mal avec les héros trop lisses, que ce soit au ciné, en littérature, dans les jeux vidéo... Pour une fois, Daniel Craig collait bien avec une vision plus complexe, plus sombre, plus bourrine du personnage, qui n'était plus simplement un homme au service du MI6 envers et contre tout... 

Alors, certes, dans ce quatrième volet, il est encore question de vengeance personnelle pour Bond (voir Skyfall), qui fait passer son intérêt avant celui de la Couronne pour parvenir à ses fins. Certes, il le fait encore parfois de manière tout aussi subtile qu'un troupeau d'éléphants traversant un magasin de porcelaine. Certes, la scène d'action introductive au Mexique, pendant el Dia de los Muertos, est parfaitement orchestrée et vraiment classe...

Mais, mis à part ces éléments, le film est d'une telle vacuité scénaristique qu'il est particulièrement long et pénible à regarder : c'est une succession de scènes d'action rythmées par des scènes de pseudo-humour / pseudo-séduction - au choix, si James Bond est face à Q ou face à une magnifique créature qui enlève son soutif dès qu'il lui fait son incroyable regard de braise auquel personne ne peut résister... pas même Q en fait, si on y réfléchit bien - ... Je ne dis pas que les volets précédents étaient des chefs d’œuvre scénaristiques, mais il y avait à mon sens un certain travail qui avait été fait sur la construction des personnages, sur le déroulement de l'intrigue... qui donnait une cohérence, et un peu plus de profondeur à l'ensemble. 
Certains éléments, plus proches des anciens James Bond, qui étaient déjà présents dans le premier opus signé Mendes, et qui me plaisaient moyennement, se sont donc retrouvés de manière accentuée dans celui-ci.   Ainsi, notre espion est de nouveau un super-héros qui se relève en deux secondes sans égratignures ou taches sur son costard après une monstrueuse chute / une incroyable collision, etc. Et que dire de Christoph Waltz, que j'ai trouvé d'un fade dans son rôle du méchant très hystérique, et franchement ridicule... 

Note pour le prochain James Bond, donc : ne pas aller le voir au cinéma. 


NB : la bande-annonce ci-jointe est bien représentative du film, le scénario y étant présenté dans son ensemble en un peu moins de 2 minutes 30



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